Paris attend une offre de Siemens pour se prononcer sur Alstom

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STRALSUND Allemagne (Reuters) – François Hollande a dit samedi attendre une éventuelle offre ferme de Siemens sur Alstom pour se prononcer sur la meilleure solution pour l\’avenir du groupe français, sans préjuger de son choix dans cette hypothèse.
La chancelière allemande Angela Merkel a quant à elle déclaré que son gouvernement soutiendrait un tel rapprochement si les entreprises jugeaient qu\’il a du sens mais qu\’il n\’interviendrait pas dans un choix qui relève de ces dernières.
Les deux dirigeants s\’exprimaient lors d\’une visite du président français dans le fief électoral de la chancelière, au moment où l\’exécutif français veut faire émerger une solution avec Siemens pour éviter un rachat d\’Alstom par General Electric.
Le groupe américain a présenté un projet d\’acquisition des activités d\’Alstom dans l\’énergie pour 12,35 milliards d\’euros, que François Hollande n\’a pas jugé acceptable même s\’il a les faveurs de la direction du groupe français. Alstom s\’est donné jusqu\’à la fin du mois pour prendre sa décision.
Le ministre de l\’Economie, Arnaud Montebourg, promoteur d\’un rapprochement avec Siemens, a discuté vendredi de ce projet avec son homologue allemand Sigmar Gabriel. Le président du directoire de Siemens, Joe Kaeser, a également été reçu par le secrétaire général adjoint de l\’Elysée, Emmanuel Macron, en présence d\’Arnaud Montebourg.
NOUVELLES CONCESSIONS DE SIEMENS?
Le quotidien Les Echos écrit samedi sur son site internet que Siemens est prêt à de nouvelles concessions pour acquérir la branche énergie d\’Alstom, en apportant au groupe français sa division signalisation en plus de ses activités ferroviaires.
Interrogé sur l\’avenir d\’Alstom, François Hollande a déclaré que "c\’est d\’abord une affaire d\’entreprises, d\’industriels". 
"Le gouvernement français est particulièrement attentif aux enjeux d\’emplois, de localisation d\’activités, de centres de décision et nous attendons l\’offre de Siemens dans son détail pour nous prononcer", a-t-il ajouté lors d\’un point de presse.
"Siemens y travaille et nous ne voulons pas préjuger d\’un choix, nous voulons faire en sorte que ce soit le mieux pour les salariés d\’Alstom et le mieux pour les salariés de Siemens si cette offre était proposée", a poursuivi le président français.
Une source proche des discussions sur l\’avenir d\’Alstom a déclaré qu\’une prise de participation de l\’Etat français dans le groupe faisait partie des possibilités, notamment pour accompagner une solution avec Siemens, mais d\’autres sources ont précisé que cette option n\’était pas la plus privilégiée.
"Cette option a pu être discutée mais la probabilité que ça se fasse est proche de zéro", a dit une source proche du dossier.
Aux côtés de François Hollande, la chancelière a déclaré qu\’"en ce qui concerne Alstom et Siemens, ce sont des décisions qui relèvent des entreprises, le gouvernement ne s\’y immisce pas".
"Si les décisions des entreprises montrent qu\’il est avantageux d\’aller en ce sens, l\’Allemagne accompagnerait un tel projet mais la question est de savoir si Siemens entend formuler une offre, on verra ce qu\’elle est, et ensuite on se prononcera", a-t-elle ajouté.
– REUTERS
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