Egypte et USA retrouvent une “base plus solide” de relations

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Reuters
Les Etats-Unis et l\’Egypte asseoient leurs relations diplomatiques sur une "base plus solide" malgré les tensions et les points de préoccupation liés aux droits de l\’homme, a déclaré dimanche au Caire le secrétaire d\’Etat américain, John Kerry, lors du premier "dialogue stratégique" entre les deux pays depuis la fin 2009.
La tenue d\’un tel "dialogue stratégique" est une première depuis le refroidissement des relations bilatérales qui a suivi l\’éviction de l\’ancien président Mohamed Morsi en 2013.
Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, a dit lors d\’une conférence de presse conjointe avec John Kerry que son pays n\’avait pas de point de désaccord majeur avec Washington mais qu\’il existait "des différences de points de vue sur certaines questions, ce qui est naturel".
Malgré la préoccupation de Washington face à l\’absence de réformes démocratiques, Le Caire demeure l\’un des alliés les plus solides de Washington dans la région.
Selon John Kerry, les discussions ont abordé la coopération accrue entre l\’Egypte et les Etats-Unis sur la sécurité à la frontière avec la Libye.
Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont exploité le vide du pouvoir en Libye pour s\’implanter dans ce pays, laissant craindre que les violences ne débordent vers l\’Egypte voisine. Au début de l\’année, des djihadistes de l\’EI ont décapité en Libye 21 coptes égyptiens, et Le Caire a riposté en lançant des frappes aériennes contre les positions de l\’EI dans l\’Est libyen.
John Kerry a ajouté que son homologue égyptien et lui-même étaient convenus de l\’importance d\’organiser des élections législatives "libres, honnêtes et transparentes" d\’ici la fin de l\’année en Egypte.
Si les Américains se félicitent de voir que le président Abdel Fattah al Sissi, ancien chef des forces armées, a stabilisé le pays, ils n\’en critiquent pas moins, sur un ton prudent, les atteintes aux droits de l\’homme et la répression dont sont victimes les Frères musulmans, dont était issu l\’ex-président Morsi.
Le Caire estime que les Frères musulmans sont une menace à la sécurité nationale et rejette les accusations d\’atteintes aux droits, mais les mesures de répression se sont étendues aux militants politiques, plus largement, et aux journalistes.
Sameh Choukri a assuré dimanche qu\’aucun journaliste n\’était en prison en Egypte pour ses activités professionnelles.
dimanche 2 août 2015
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